Ce mercredi, le danois creuse un écart d’une minute sur son rival slovène suite à une attaque décisive lors de la dernière ascension du jour, mercredi.
Après le triptyque basque, Tadej Pogacar était considéré comme régénéré. Malgré l’absence d’une véritable course de préparation depuis sa chute lors de Liège-Bastogne-Liège, le Slovène avait entamé le 110e Tour de France en force, harcelant son rival Jonas Vingegaard sans jamais réussir à le faire fléchir. Cependant, la première étape de montagne a tout bouleversé le mercredi 5 juillet. Au cours d’une journée explosive, l’équipe UAE-Emirates de Pogacar, qui comptait le maillot jaune Adam Yates parmi ses rangs, a tenté de tout contrôler, mais s’est finalement fait contrer.
Dans la dernière ascension du jour, l’équipe Jumbo-Visma du Danois a intensifié l’allure, isolant le Slovène avant que Vingegaard, en pleine forme, ne distance Pogacar. À l’arrivée, le Slovène accusait finalement un retard de 1’04 », tandis que le Danois n’a attaqué qu’à 760 mètres du sommet du col de Marie-Blanque, créant ainsi un écart considérable. « Notre objectif était d’avoir des coureurs dans l’échappée, et au final, nous en avions trois. Nous pensions que ce n’était pas l’étape idéale pour moi, mais mes jambes étaient bonnes. J’ai voulu le tester un peu, je me sentais bien, et je suis surpris qu’il n’ait pas pu me suivre », a déclaré Vingegaard à l’arrivée, étant le grand bénéficiaire de la journée derrière le nouveau maillot jaune Jai Hindley.
Et déjà 53 secondes de retard au général
Journée parfaite donc pour Jumbo-Visma, qui relègue le double vainqueur du Tour à 53 secondes après seulement cinq étapes ? « Une journée parfaite aurait été si on avait gagné l’étape, mais je pense qu’on peut être très content. Sepp Kuss et toute l’équipe ont fait un très bon travail en mettant la pression sur les adversaires, en gardant le rythme. A la fin, Jonas a essayé d’attaquer et il a pu lâcher Pogacar », s’est satisfait son directeur sportif Grischa Niermann.
Vigilant depuis samedi, Vingegaard s’était contenté de suivre le zébulon slovène jusque-là. Après avoir jaugé son rival, il a frappé très fort dès la première explication dans les cimes mercredi. « Jonas est très fort depuis un moment, au Dauphiné il était très, très fort (vainqueur). C’est un bon signe, mais on a fait que cinq étapes, le chemin est encore long », a rappelé son coéquipier Christophe Laporte.
Pour Pogacar, le coup de massue est sévère. Scotché à la pente, rattrapé même ensuite par un groupe de favoris, « Pogi » a encore été décramponné par Vingegaard, et n’a pour l’instant jamais trouvé la solution pour le lâcher. « J’ai essayé de tenir le plus possible dans l’ascension, mais il était trop rapide. On ne peut rien faire dans ces cas-là, quand il y en a un qui est plus fort que vous dans une journée comme ça. C’est un coup dur mais c’est la première étape de montagne. On va continuer de se battre chaque jour, j’espère que les jambes tourneront mieux que Jonas la dernière semaine », a tenté de positiver le lutin de Komenda.
Depuis deux ans sur le Tour, Pogacar n’a jamais réussi à distancer Vingegaard
Les craintes se sont concrétisées : avec les Pyrénées aussi tôt dans la course, Tadej Pogacar, qui manquait de rythme après sa chute, s’est exposé à être rapidement mis en difficulté, sans avoir le temps de progresser. « Nous espérions avoir la confirmation que Pogacar était en très grande forme. C’était le cas lors des deux premières étapes, mais aujourd’hui, la haute montagne a révélé la vérité. Vingegaard est au sommet de sa forme, Pogacar ne l’est pas encore », constate Mauro Gianetti, le manager d’UAE Team Emirates. « Oui, l’entraînement a pris du retard cette année, donc je devrais me sentir mieux dans la dernière semaine normalement », ambitionne Pogacar, qui se classe 6e au général mercredi soir.
Tadej Pogacar revient sur cette difficile première étape pyrénéenne où il a perdu plus d’une minute sur son rival Jonas Vingegaard. Bien qu’il se retrouve à la 6e place du classement général, le Slovène garde bon espoir pour la suite du Tour. Cependant, il devra rapidement retrouver son niveau afin d’éviter de nourrir un complexe psychologique face au Danois, malgré son apparence décontractée au quotidien. La réalité est simple : pour trouver la dernière fois où il a réussi à distancer Vingegaard en montagne, il faut remonter à la 9e étape du Tour… en 2021, à Tignes, soit il y a deux ans et un jour. À cette occasion, il avait pris 32 secondes d’avance sur le Danois, qui avait été intronisé leader de la Jumbo-Visma après l’abandon de Primoz Roglic la veille. Ce jour-là marqua le début de leur rivalité naissante. Depuis lors, lors du Tour de France, Pogacar tente de surpasser Vingegaard, mais c’est toujours ce dernier qui a le dernier mot.
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