Le procureur de la République d’Ajaccio a annoncé l’ouverture de deux enquêtes suite aux agressions survenues samedi. Un journaliste de France 3 ainsi qu’un enfant malade âgé de 8 ans et sa famille ont été pris pour cible lors des événements survenus en marge du match entre Ajaccio et Marseille.
D’après le parquet, les autorités ont immédiatement engagé deux enquêtes suite à ces actes violents. Le journaliste de France 3 Corse Via Stella a été agressé par un groupe de supporters marseillais dans une station-service proche du stade, à l’issue de la rencontre qui a vu la défaite 1-0 de Marseille lors de la dernière journée de la Ligue 1.
« Les premiers éléments font état de violences graves perpétrées par un groupe d’individus dont les identités sont actuellement recherchées. Une personne a été placée en garde à vue ce dimanche à 1h15 du matin », a déclaré le procureur de la République d’Ajaccio, Nicolas Septe, à l’AFP. Cette information a été confirmée par H24.
Ajaccio, un week-end marqué par les tensions
Les événements survenus à Ajaccio lors du week-end ont plongé la ville dans un climat de tensions. Deux enquêtes ont été ouvertes, visant des chefs d’accusation de « violences aggravées et vol aggravé ». Un journaliste a été brièvement hospitalisé suite à une agression, et la chaîne de télévision a annoncé son intention de déposer une plainte.
Peu après, le procureur a lancé une autre enquête concernant une agression en réunion. Cette fois, c’est Kenzo, un enfant âgé de 8 ans, et sa famille qui ont été victimes de cette violence à l’intérieur du stade. « Nous avons demandé que tous les moyens soient déployés pour identifier les auteurs de ces actes inqualifiables dans les plus brefs délais », a expliqué le procureur.
Kenzo, un jeune garçon atteint d’un cancer, avait été invité en Corse samedi pour réaliser son « rêve » de rencontrer les joueurs de l’OM. Malheureusement, lui et ses parents ont été pris pour cible au sein du stade, dans ce que l’AC Ajaccio qualifie d' »actes inqualifiables ».
Le rêve s’est rapidement transformé en cauchemar pour Kenzo et ses parents, arborant les couleurs de l’Olympique de Marseille, lorsqu’ils ont été violemment agressés par des individus ayant pénétré dans leur loge, a rapporté le club. « Dès que les personnes impliquées auront été identifiées par nos services, nous engagerons des poursuites judiciaires à leur encontre », assure le club. Le président du groupe de supporters, l’Orsi Ribelli, a contesté certains détails précis de la manière dont les événements se sont déroulés, tout en reconnaissant que « quelques personnes assises en tribune Faedda sont montées, ont donné deux coups de poing au père pour lui faire enlever son maillot, avant de redescendre avec la tenue ». Malgré ces incidents, à la fin du match, l’enfant a pu passer un moment avec l’une de ses idoles, le joueur de l’OM Matteo Guendouzi, selon un journaliste de l’AFP.
Sur Twitter, le maire d’Ajaccio, Stéphane Sbraggia, a exprimé sa profonde indignation face à des « actes qui témoignent d’une préoccupante dégradation de nos valeurs ». Dans le même temps, le maire de Marseille, Benoît Payan, a déclaré qu’il était « sans mots pour décrire cette agression scandaleuse ». Les tensions entre les supporters des deux clubs avaient déjà éclaté dès vendredi à Ajaccio, obligeant les autorités à mettre en place en urgence une fan-zone sur une plage pour accueillir les centaines de supporters marseillais qui s’étaient déplacés.
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