Lors des festivités qui ont suivi le triomphe de l’équipe nationale espagnole, le président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales, a imposé un baiser à la joueuse Jenni Hermoso
Luis Rubiales continue de susciter la controverse. Le président de la Fédération espagnole de football, déjà sous le feu des accusations d’avoir organisé des événements douteux aux frais de son employeur en septembre dernier, a créé de nouvelles polémiques à la suite de la victoire de l’équipe nationale féminine espagnole en finale de la Coupe du monde, dimanche 20 août à Sydney, en Australie. Sur le podium, Rubiales a été vu embrassant de force la joueuse Jenni Hermoso, déclenchant une vive polémique de l’autre côté des Pyrénées.
Affichant une proximité physique prononcée avec les joueuses de la Roja lors des célébrations de ce premier titre mondial, Rubiales a également été filmé dans les vestiaires, lors de séquences diffusées en direct par plusieurs joueuses sur les réseaux sociaux. Dans l’une de ces vidéos, on entend notamment Jenni Hermoso plaisanter au sujet du baiser non sollicité sur les lèvres qu’elle a reçu de Rubiales. « Ça ne m’a pas enchantée, hein ! » a-t-elle lancé en riant. De plus, Rubiales a annoncé aux nouvelles championnes du monde qu’elles bénéficieront de vacances à Ibiza, suggérant une association avec son union avec Hermoso.
Malgré l’absence de preuves avérées concernant une relation entre le dirigeant et l’attaquante, Hermoso a réagi en minimisant l’incident, d’après des déclarations émanant de la Fédération espagnole de football.
Elle a expliqué : « C’était un geste mutuel totalement spontané en raison de l’immense joie que procure la victoire en Coupe du monde. Le président et moi entretenons une excellente relation ; son comportement envers nous toutes a été impeccable. Ce geste était une manifestation naturelle d’affection et de gratitude. »
La ministre espagnole de l’Égalité, Irene Montero, a condamné l’attitude de Luis Rubiales sur le réseau social X (anciennement Twitter). Elle a déclaré : « Nous ne devrions pas considérer qu’un baiser sans consentement est quelque chose qui ‘arrive’. C’est une forme de violence sexuelle que les femmes subissent quotidiennement et qui était jusqu’à présent invisible. Nous ne pouvons pas la normaliser. C’est le devoir de toute la société. Le consentement doit être au cœur de tout. Seul un ‘oui’ est un ‘oui’. »
Par le passé, Rubiales avait déjà été critiqué pour son soutien inébranlable au sélectionneur Jorge Vilda, dont les méthodes qualifiées de « dictatoriales » avaient poussé quinze joueuses internationales à se retirer temporairement de l’équipe nationale espagnole.
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