Les Springboks ont montré une incroyable détermination. Pendant les 70 premières minutes, ils semblaient en difficulté face à une équipe anglaise bien organisée et concentrée. Cependant, ils ont su trouver la force de réagir à temps pour vaincre l’équipe anglaise avec un score de 16-15 lors de la deuxième demi-finale de la Coupe du Monde, qui s’est déroulée samedi 21 octobre au Stade de France

La question qui se pose est la suivante : qu’a bien pu traverser l’esprit d’Handré Pollard au moment où il s’est élancé pour tirer un coup de pied décisif, face aux poteaux, au milieu du terrain ? Il avait l’opportunité de changer le destin de son équipe et de toute une nation. L’ancien joueur de Montpellier n’a pas été déconcentré par la tension et les sifflets venant des tribunes du Stade de France, toujours marquées par l’élimination des Bleus. Il a réussi son coup de pied, propulsant ainsi les Springboks en finale à seulement deux minutes de la fin.

Ce match a offert un spectacle plutôt terne pendant la majeure partie de la rencontre, suivi de dix minutes de folie. Les Springboks semblaient mal partis, affichant un retard de plus d’un essai au tableau d’affichage (6-15). Cependant, ils ont finalement trouvé le chemin de l’en-but. Après une touche astucieusement jouée et une série de passes courtes, le remplaçant en première ligne, RG Snymann, a jailli pour transpercer la défense anglaise et inscrire le seul essai du match (69e minute). Cet essai tardif, combiné à la pénalité décisive de Pollard, a miraculeusement effacé une prestation en demi-teinte de la part des champions du monde en titre.

Des regrets pour un match assez verrouillé

Les Anglais ont tout donné, mais ils sont passés à côté d’une victoire cruciale et nourriront de nombreux regrets. Ils ont appliqué un plan de jeu bien réfléchi, bien que peu spectaculaire, pendant plus de 70 minutes. Guidés par leur capitaine Owen Farrell, qui a été impeccable face aux perches (4 pénalités sur 4 et un drop), ils ont pris l’avantage, profitant des pénalités sifflées contre leurs adversaires (8 pénalités en tout), en particulier en début de match. Cependant, leur incapacité à marquer un essai, comme c’est souvent le cas contre les Springboks en Coupe du Monde (un seul essai marqué lors de leurs six confrontations en Coupe du Monde), leur a coûté cher. De plus, leur précision et leur endurance ont faibli en fin de match, ce qui les a finalement conduit à la défaite.

Grâce à cette victoire spectaculaire, l’Afrique du Sud s’ouvre les portes d’une deuxième finale consécutive en Coupe du Monde. Ils auront l’opportunité de défendre leur titre de champion du monde face aux All Blacks dans une semaine, avec la possibilité de décrocher un quatrième trophée William Webb Ellis historique, continuant ainsi à écrire une page de l’histoire de leur équipe et de leur pays.