Un exploit qui transcende la durée

Dimanche 8 juin 2025, sur le court Philippe‑Chatrier, Carlos Alcaraz a réalisé l’un des retours les plus spectaculaires de l’histoire du tennis, s’imposant face à Jannik Sinner en cinq sets épiques (4‑6, 6‑7(4‑7), 6‑4, 7‑6(7‑3), 7‑6(10‑2)). Mené deux manches à rien, l’Espagnol de 22 ans a sauvé trois balles de match pour finalement l’emporter après 5 h 29 de combat absolu – la plus longue finale jamais disputée à Roland‑Garros.

Une lutte haletante pleine de renversements

Après deux manches dominées de main de maître par Sinner, implacable dans ses frappes, Alcaraz a inversé la tendance dans la troisième manche en profitant d’un passage à vide de l’Italien. Revigoré, il a arraché le quatrième set au tie‑break, sauvant trois balles de match à 3‑5, 0‑40 sur son engagement. Le scénario s’est poursuivi dans une conclusion au suspense intenable : le super tie‑break inédit en finale parisienne, remporté de manière éclatante (10‑2) par l’Espagnol.

Records et symboles

Ce cinquième sacre en Grand Chelem confirme Alcaraz parmi l’élite : il devient le deuxième homme de l’ère Open à remporter ses cinq premières finales majeures seulement, après Roger Federer, et égale Rafael Nadal dans la défense de son titre parisien, après Gustavo Kuerten en 2001. À 22 ans et 34 jours, il atteint son cinquième Majeur à un âge presque identique à celui de Nadal lors de son triomphe à Wimbledon 2008 – un parallèle souligné internationalement.

Plus qu’un simple match : une performance d’exception

Alcaraz a livré un festival de ténacité, de créativité et de promesses d’avenir. Ses « trois C » – cabeza, corazón y cojones (tête, cœur et couilles) – ont été cités comme moteur de sa résilience. 

Côté Sinner, titularisé n°1 mondial et invaincu en Grand Chelem avant cette finale, ce revers marque sa première défaite en majeure depuis 2024 à Wimbledon. Il a tout donné… avant de céder sur l’usure et sous la pression de son rival.

En résumé – Ce que cette finale nous enseigne