Hugo Lloris met fin à sa carrière International après une carrière sous le maillot des bleus exceptionnelle. Recordmen de sélections (145) il laisse derrière lui un parcours exemplaire. Et c’est à nos confrère du journal l’Equipe que le champion a annoncé cette (triste) nouvelle (pour tous les amateurs de foot)

Lorsque la nouvelle est tombée on se dit que l’aventure ne peut pas s’arrêter ainsi. Et peut-être même qu’elle ne devait jamais s’arrêter. Son parcours digne des plus grands gardien, il le doit à son talent et au travail qu’il a du fournir pour rester tout ce temps à ce niveau de la compétition. Cette décision il l’a visiblement prise en toute réflexion tant l’homme qu’il est semble toujours mesuré dans ses propos : « Il arrive un moment où il faut savoir passer la main, explique le gardien de Tottenham. Je n’ai pas envie de m’approprier la chose, j’ai toujours dit et répété que l’équipe de France n’appartenait à personne, et on doit tous faire en sorte que cela soit le cas, moi le premier. Je pense que derrière, l’équipe est prête à continuer, il y a également un gardien qui est prêt (Mike Maignan). »

Partir avec un tel palmarès est sage. Il faut savoir tirer sa révérence

« Je préfère partir en étant au plus haut ». C’est en 2008, lors de sa première sélection qu’un certain Hugo Lloris va nous faire vibrer tout au long de sa carrière pour un poste qu’il lui sera rarement contesté. Victorieux d’une coupe du monde en 2018 , l’ancien portier Niçois et aujourd’hui des Spurs, part après une finale de Coupe du monde 2022 perdu en finale. 3 à 3 après les prolongations et 4 à 2 à la séance des tirs au but en faveur des Argentins. Et de préciser lors de cet entretien : « je préfère partir en étant au plus haut, plutôt que d’attendre la compétition de trop et/ou une baisse de régime, qui ne pardonne pas aux sportifs de haut niveau ». Et puis Hugo Lloris ce n’est pas uniquement un joueur de football de légende, c’est aussi un père de famille qui ressent le besoin de passer plus de temps avec sa femme et ses enfants.

Les raisons de sa « retraite Internationale »

Après avoir longuement échangé avec deux gardiens ( Fabien Barthez et Joël Bath), il a pu peser le pour et le contre d’une telle décision. Et puis, même si quand on le regarde on le trouve « éternellement jeune », lui parle d’usure physique, d’épuisement morale après un bail aussi long au poste de titulaire. « Quand tu es le numéro 1, on regarde tous tes faits et gestes, et on retient souvent le négatif. Un an, trois ans, c’est déjà difficile, mais pendant quatorze ans, c’est vraiment un achievement, comme disent les Anglais, un accomplissement. J’arrive à un moment de ma vie où je ressens le besoin d’autre chose. »

Epuisé il l’est, épuisé il le restera

Au sens de la fatigue morale cela semble aussi faire partie des éléments décisifs qui l’ont poussé à prendre du recul par rapport aux compétitions Internationales. Être capitaine de l’équipe de France de Football, ce n’est pas rien, c’est pesant et aussi très épuisant. « Le brassard, j’en ai toujours été fier, mais peut-être qu’à un moment, à être toujours exposé, tu manques un peu d’énergie, après. Quand tu es juste gardien, tu peux rester dans ta bulle. Mais j’ai vécu six phases finales comme capitaine, c’est éprouvant, et mentalement, je vois bien que je récupère moins vite qu’avant. J’ai fini épuisé. Mais c’est beau aussi, dans le sport, ce sentiment d’être allé au bout des choses, d’avoir tout donné, et de sortir de cette façon ». On est tous fiers de vous Monsieur Hugo Lloris.