Ligue des champions : le PSG vacille mais s’offre une qualification haletante à Villa Park

Fort de son avance acquise à l’aller (3-1), le Paris Saint-Germain pensait avoir fait le plus dur. Après 27 minutes de jeu à Birmingham, les hommes de Luis Enrique menaient 2-0 face à Aston Villa et semblaient filer tranquillement vers les demi-finales. Mais la suite du match a donné lieu à un scénario digne des plus grandes soirées européennes, où l’assurance a laissé place à la panique, et la domination à la survie.

Grâce à des réalisations opportunes d’Achraf Hakimi et Nuno Mendes, les Parisiens avaient creusé un écart qui paraissait insurmontable (5-1 sur l’ensemble des deux matches). Villa Park s’était même partiellement vidé, certains spectateurs estimant la messe dite. C’était sans compter sur la résilience des hommes d’Unai Emery.

Un quart d’heure de chaos et Paris chancelle

Youri Tielemans a d’abord rallumé la flamme des espoirs anglais d’une frappe déviée (34e), avant que John McGinn ne fasse exploser le stade d’un missile lointain (55e). Deux minutes plus tard, Ezri Konsa, parfaitement servi par Marcus Rashford, permettait aux Villans de prendre les devants (3-2). En l’espace d’un quart d’heure, Paris avait perdu tout son confort et frôlait la prolongation.

Ce PSG-là a parfois montré des failles, mais il sait aussi encaisser sans rompre. Gianluigi Donnarumma, critiqué par le passé pour son irrégularité, a enfilé le costume du sauveur. Ses arrêts réflexes face à Tielemans, Torres, puis Asensio — l’ancien Parisien prêté en Angleterre — ont été cruciaux.

Donnarumma et Pacho, sauveurs de l’ombre

Dans un ultime frisson, c’est Willian Pacho, jusque-là fébrile, qui s’est mué en héros de l’ombre en sauvant sur sa ligne une frappe de Ian Maatsen dans les derniers instants du temps additionnel. Ce geste a permis au PSG de conserver l’avantage cumulé (5-4) et d’éviter une prolongation aussi risquée qu’injuste au vu de l’ensemble de la double confrontation.

Paris repart donc de Birmingham avec la qualification, mais aussi avec des leçons. Le souffle court et les nerfs éprouvés, les coéquipiers de Marquinhos ont montré qu’ils pouvaient flancher… mais aussi tenir. Ils affronteront en demi-finale le vainqueur du choc entre le Real Madrid et Arsenal. Une autre montagne les attend — mais celle-ci, ils auront le luxe de la gravir encore debout.