Ligue des nations : une défense en ruine, un sursaut trop tardif… les Bleus tombent face à l’Espagne

Malgré une réaction spectaculaire en fin de match, l’équipe de France s’est inclinée face à l’Espagne (5-4), jeudi 5 juin à Stuttgart, en demi-finales de la Ligue des nations. Les Bleus, débordés défensivement, affronteront l’Allemagne en match pour la 3e place dimanche.

Pour la première fois depuis 1969, la France a encaissé cinq buts dans un même match. Et si les hommes de Didier Deschamps ont tenté de sauver l’honneur dans une dernière demi-heure enflammée, leur réveil est survenu bien trop tard. Menés 5-1 à la 67e minute, ils ont réduit l’écart dans les dernières minutes, mais sans parvenir à recoller.

Une attaque prolifique, une défense aux abois

Offensivement, les Tricolores n’ont pas démérité : 26 tirs au total (contre 15 pour l’Espagne), deux poteaux touchés (par Théo Hernandez et Ousmane Dembélé), et six arrêts du gardien espagnol Unai Simón. Mais en défense, privée de ses cadres William Saliba, Dayot Upamecano et Jules Koundé, la France a sombré. L’expérimentation n’a pas résisté aux assauts d’un duo espagnol en pleine forme : Nico Williams a ouvert le score (22e) et offert une passe décisive à Pedri (55e), tandis que le prodige Lamine Yamal, 16 ans, a inscrit un doublé, dont un penalty qu’il avait lui-même provoqué.

Titularisé pour la première fois, Pierre Kalulu a souffert, tout comme Clément Lenglet, de retour en sélection après quatre ans d’absence. L’Espagne, ultra-réaliste, a exploité chaque faille avec une efficacité clinique.

Cherki, une première étincelante

C’est à l’heure de jeu que les Bleus ont enfin trouvé l’ouverture, grâce à un penalty transformé par Kylian Mbappé. L’entrée de Rayan Cherki à la 63e minute a alors totalement métamorphosé l’animation offensive française. Pour sa première sélection, le jeune Lyonnais a signé un but somptueux sur une reprise de volée (79e), provoqué un but contre son camp de Dani Vivian (84e), puis délivré une passe décisive millimétrée pour Randal Kolo Muani dans le temps additionnel (90e+3).

Malgré ce baroud d’honneur, les Bleus échouent aux portes de la finale. C’est seulement la quatrième fois dans l’histoire de la sélection française qu’elle ne parvient pas à s’imposer après avoir inscrit plus de trois buts dans une rencontre.