Luis Rubiales, en dépit de son refus de démissionner de son poste de président de la Fédération espagnole de football suite à l’incident où il a contraint un baiser sur la joueuse Jennifer Hermoso, a été temporairement suspendu pour une durée de 90 jours par la FIFA

La réaction rapide de la FIFA s’est traduite par la décision de sa commission disciplinaire de suspendre provisoirement Luis Rubiales de l’exercice de toutes fonctions liées au football, tant au niveau national qu’international. Cette décision découle de l’incident du baiser forcé sur Jennifer Hermoso à l’issue de la finale de la Coupe du monde féminine, remportée par l’Espagne. Cette suspension de 90 jours prend effet immédiatement et demeure en vigueur en attendant l’issue de la procédure disciplinaire annoncée le 24 août.

Le président colombien Jorge Ivan Palacio a également assorti cette mesure d’une interdiction pour Luis Rubiales, ses proches et la fédération de toute interaction avec Jennifer Hermoso et son entourage. En outre, cette suspension prive Luis Rubiales de son rôle de vice-président de l’UEFA.

Cet événement survient peu après la déclaration publique de Luis Rubiales lors d’une assemblée générale de la Fédération espagnole de football (RFEF), dans laquelle il affirmait sa volonté de rester en poste. Il avançait que le baiser était consenti de la part de Jennifer Hermoso, une version vigoureusement réfutée par cette dernière à plusieurs reprises.

La réaction et les déclarations de Luis Rubiales ont incité toutes les joueuses de l’équipe nationale espagnole à se retirer de la sélection. Cette démarche a reçu le soutien de la communauté du football féminin à l’échelle nationale et internationale, ainsi que de nombreux acteurs du football masculin. L’indignation suscitée par cet événement est également partagée par le gouvernement espagnol, qui a engagé des démarches auprès des instances compétentes pour examiner les mesures permettant de révoquer Luis Rubiales de ses fonctions. Une telle démarche pourrait être évitée si la FIFA choisit de maintenir cette suspension à l’issue de l’enquête disciplinaire en cours.