Un mois après sa défaite cuisante en finale de la Ligue des nations contre l’Espagne, l’équipe de France a décroché une victoire étriquée mais méritée (1-0) vendredi contre l’Irlande

Les Bleues reprennent l’ascendant. L’équipe de France a nettement dominé les Irlandaises, sans jamais fléchir, lors de leur rencontre à Metz le vendredi 5 avril. C’est une réponse convaincante des joueuses d’Hervé Renard, qui avaient été largement dépassées par les championnes du monde espagnoles fin février. Cette victoire méritée dissipe une partie des incertitudes apparues après cette défaite en finale de la Ligue des nations.

Pour cette occasion, le sélectionneur a remanié son schéma tactique en titularisant Kenza Dali – qui était sur le banc lors du Final Four – dans un milieu à trois. Un choix payant puisque la joueuse d’Aston Villa, très active, a été à l’origine du coup franc qui a conduit au but précoce de Marie-Antoinette Katoto, sur une déviation de Maëlle Lakrar (6e, 1-0).

Les Bleues d’Hervé Renard ont ouvert le score face à l’Irlande lors de ce premier match éliminatoire pour l’Euro 2025. Les joueuses du Trèfle ont commis une faute sur Sakina Karchaoui. Kenza Dali a envoyé le ballon au second poteau et l’action a été conclue par Marie-Antoinette Katoto. La France mène 1-0.

Initiatrice de la plupart des actions collectives, elle aurait même pu obtenir un penalty lorsqu’elle a été accrochée dans la surface (28e). Avec un entrejeu français actif dans le pressing à la perte, la domination des locales n’a jamais été contestée. En témoigne le fait que les Irlandaises n’ont jamais mis en danger une Pauline Peyraud-Magnin, tranquille dans les buts jusqu’à la 85e minute, moment où elle a concédé sa première frappe.

Cependant, malgré leur supériorité, les Bleues ont encore souffert dans le dernier geste, échouant à doubler la mise malgré de nombreuses occasions (21 tirs, 8 cadrés). La faute à une défense adverse bien organisée à cinq, qui a forcé les joueuses d’Hervé Renard à tenter des tirs lointains, comme ceux de Kenza Dali et Sandie Toletti (14e, 32e, 40e, 45e+1). « Le deuxième but n’est pas venu, la gardienne a fait ce qu’il fallait pour qu’il ne vienne pas », a déploré Hervé Renard à la fin du match.

Les entrées en jeu de Wendie Renard, qui a semblé souffrir de malaise en fin de match avant que le staff n’évoque une « hypoglycémie », d’Eugénie Le Sommer, qui a trouvé la barre transversale de la tête (65e), et de Vicki Becho à deux reprises (90e), ont failli modifier le score. En vain. Mais cela a été suffisant pour s’imposer et récompenser les 16 772 spectateurs du stade Saint-Symphorien, très engagés dans leur soutien aux Bleues avec des olas lancées à la demi-heure et des sifflets marqués à chaque tentative de la gardienne irlandaise de casser le rythme.

Avec ce résultat face à l’une de leurs adversaires les plus coriaces (25e au classement FIFA), les Françaises prennent la tête de leur groupe de qualification pour l’Euro 2025 en Suisse. Une bonne nouvelle avant un déplacement délicat à Göteborg mardi, où elles affronteront la Suède sur son terrain. Troisièmes du dernier Mondial, les vice-championnes olympiques ont concédé le match nul face à l’Angleterre à Wembley dans le même temps (1-1). Pour les Bleues, il s’agira de passer ce test grandeur nature afin de retrouver totalement confiance, à moins de quatre mois des Jeux.