Malgré une soirée palpitante à Madrid mardi soir, aucune des deux équipes n’a réussi à prendre l’avantage en vue du match retour

Dans un affrontement qui semblait revêtir les airs d’une finale avant l’heure, le match entre le Real Madrid et Manchester City a tenu toutes ses promesses. Au terme d’un combat acharné entre les deux derniers champions d’Europe, c’est le suspense qui est sorti vainqueur sur la pelouse de Santiago Bernabeu, mardi 9 avril. Lors de ce quart de finale aller de la Ligue des champions, les deux équipes ont alterné les moments de domination pour finalement se quitter sur un score de parité (3-3). Tout reste donc à jouer avant le match retour qui se déroulera la semaine prochaine en Angleterre, promettant un spectacle du même calibre à l’Etihad Stadium.

Un enjeu de taille, surtout lorsque l’on considère que les deux dernières confrontations en phase à élimination directe entre les Cityzens et les Merengues ont conduit les vainqueurs à remporter le prestigieux trophée (le Real en 2022, City en 2023). Ce mardi soir, nous avons même retrouvé par moments le Real Madrid de deux ans auparavant, avec son collectif invincible qui avait bravé les tempêtes pour conquérir son 14e titre en Ligue des champions. Bien que menée au score dès la 2e minute de jeu suite à un coup franc astucieux de Bernardo Silva, l’équipe de Carlo Ancelotti n’a pas fléchi.

Le Real Madrid a rapidement égalisé sur sa première tentative grâce à Eduardo Camavinga, dont le tir lointain a été dévié malencontreusement par Ruben Dias (12e). À peine le temps de savourer ce but que le Real a enfoncé le clou avec un second but signé Rodrygo, qui a profité d’une belle ouverture pour tromper le gardien adverse (14e). Le choix de Pep Guardiola de titulariser Stefan Ortega à la place d’Ederson et de laisser Kevin de Bruyne sur le banc s’est révélé être audacieux.

Pendant une heure de jeu, le Real Madrid n’a pas cédé à l’intensité du match. Bien organisée et patiente, l’équipe a su presser au bon moment. Elle a surtout réussi là où City a échoué, en ne laissant aucune ouverture à chaque fois qu’un joueur adverse avait le ballon en position dangereuse. Erling Haaland, en particulier, a été muselé par Antonio Rüdiger, peinant à faire la différence. Le retour des vestiaires a maintenu cette maîtrise jusqu’à ce qu’elle commence à s’effriter, probablement en raison de l’effort physique consenti depuis le début du match.

Trois frappes exceptionnelles en fin de match

Malgré cette domination, Phil Foden a réussi à égaliser d’un tir imparable en pleine lucarne (66e), suivi de Josko Gvardiol qui a marqué son premier but avec Manchester City d’une frappe puissante du mauvais pied (71e). Même si le Real Madrid n’a pas abandonné, Federico Valverde a réussi à égaliser à 3-3 (79e) avec une superbe reprise de volée. Cependant, ce résultat est plutôt décevant pour les Madrilènes, rappelant le nul (1-1) de l’année dernière en demi-finale, suivi d’une défaite cinglante (4-0) à l’extérieur.