Alizé Cornet retiendra sans doute avant tout la standing ovation que lui a offerte le public du court Philippe-Chatrier lors de son dernier match. Émue aux larmes par la cérémonie organisée par la Fédération française de tennis, la Niçoise n’a pas réussi à tenir tête à la numéro 8 mondiale, Qinwen Zheng, ce mardi 28 mai. La Française, classée 106e à la WTA, s’est inclinée en deux sets (6-2, 6-1) au premier tour de Roland-Garros. Elle termine sa carrière avec un record sur le circuit féminin : son 69e tournoi du Grand Chelem consécutif.

« J’ai préparé ce moment depuis des semaines, mais on n’est jamais vraiment prêt à dire adieu. » Après vingt ans de carrière professionnelle et 545 victoires sur le circuit WTA, Alizé Cornet n’était pas prête pour ce dernier match sur le court central qu’elle aimait tant. Mais l’essentiel était ailleurs mardi. « Submergée par les émotions », la Tricolore se souviendra peu de son dernier match.

Qinwen Zheng, 22 ans, finaliste du dernier Open d’Australie et étoile montante du tennis féminin, n’a pas fait de cadeaux et a immédiatement exploité le service défaillant de Cornet. Avec seulement 47% de premières balles dans le premier set, Cornet n’a jamais pu contrer les attaques de son adversaire. Même en tentant de se reprendre dans le deuxième set, la faiblesse de son second service (23% de points gagnés) a été fatale. Bien trop insuffisant pour espérer un exploit face à la tête de série n°7 du tournoi.

« L’émotion me submerge aujourd’hui, car je vois le chemin parcouru. Je suis fière de moi, même si je suis toujours exigeante et que j’aurais aimé en faire plus. Même aujourd’hui ! (rires) »

1h23, c’est le temps qu’elle a passé sur la terre battue parisienne pour sa dernière participation. Un chiffre insignifiant face à sa longévité sur les courts, reconnue et respectée depuis ses débuts en 2005, et sa première victoire à Roland-Garros à seulement 15 ans et 121 jours (deuxième plus jeune joueuse française après Emmanuelle Derly en 1985).

Les quinze minutes qui ont suivi cette défaite ont marqué le début d’un « nouveau chapitre » dans sa vie. Sous les yeux de la directrice du tournoi, Amélie Mauresmo, à qui elle a rendu un vibrant hommage, Alizé Cornet a savouré « son » moment. Celui qui l’inscrit définitivement dans l’histoire du tennis français.