Après avoir passé 156 kilomètres en échappée, le coureur français de l’équipe TotalEnergies, Anthony Turgis, s’est imposé au sprint à Troyes ce dimanche

Une nouvelle victoire tricolore éclaire le Tour de France. Sur les chemins blancs de Troyes, Anthony Turgis a su saisir sa chance dans la dernière ligne droite pour remporter la 9e étape de la Grande Boucle ce 7 juillet, après avoir rejoint le Belge Jasper Stuyven. Avec cette victoire, il offre à la France sa troisième victoire d’étape dans cette édition 2024, un record depuis 2019, et marque également sa première victoire sur le Tour de France. Tadej Pogacar conserve son maillot jaune après une course riche en rebondissements et en attaques entre les favoris.

Anthony Turgis a joué un rôle clé dès le début de cette étape jalonnée de 32 kilomètres de chemins caillouteux répartis sur 14 secteurs. Il a pris les devants du peloton à 153 kilomètres avec huit autres coureurs. Dans le sprint final, Turgis a devancé le Britannique Tom Pidcock et le Canadien Derek Gee, signant ainsi la victoire la plus marquante de sa carrière.

C’est la plus belle performance de Turgis depuis sa deuxième place à Milan-San Remo. « C’est incroyable, ça faisait longtemps que je n’avais pas gagné. Je tournais autour d’une grande victoire depuis des années », a-t-il exprimé avec émotion, dédiant cette victoire à sa famille et à ses amis. « C’est mon septième Tour de France. J’ai terminé certains tours en piteux état, parfois avec 39 de fièvre, ou avec des douleurs aux côtes après des chutes… Le Tour m’a beaucoup pris, et c’est bien qu’il me rende enfin quelque chose. »

Cette victoire apporte à l’équipe TotalEnergies son premier succès sur le Tour depuis la victoire de Lilian Calmejane en 2017. C’est aussi la troisième victoire française de cette édition, après celles de Romain Bardet et Kévin Vauquelin lors des deux premières étapes.

La lutte entre les favoris a été intense. Tadej Pogacar a tenté deux attaques dans les 22 derniers kilomètres, sans succès. Remco Evenepoel a, lui, lancé une offensive audacieuse à 70 kilomètres de l’arrivée, accompagné seulement par Pogacar et Jonas Vingegaard. Cependant, Vingegaard n’a pas collaboré avec ses rivaux, suivant les consignes de son équipe, et le trio a été rattrapé par le peloton.

« C’est regrettable que Jonas n’ait pas roulé avec nous. Sinon, la course aurait été pliée, et on aurait pu reprendre 4 minutes… », a déploré Evenepoel, estimant que cette « tactique défensive » pourrait coûter cher à Vingegaard à l’avenir. Après cette étape palpitante à Troyes, le classement général reste inchangé, avec Pogacar conservant 33 secondes d’avance sur Evenepoel, 1’15 sur Vingegaard, et 1’36 sur Primoz Roglic.