Une enquête menée par le New York Times et la chaîne allemande ARD révèle qu’en début d’année 2021, 23 nageurs chinois ont été testés positifs lors d’un contrôle antidopage, sept mois avant les Jeux olympiques de Tokyo, où 13 d’entre eux ont participé, remportant parfois des médailles, notamment Zhang Yufei, double médaillée d’or. Malgré ces résultats, l’équipe de natation chinoise n’a pas été sanctionnée et aurait peut-être été protégée par l’Agence mondiale antidopage (AMA). Ces révélations suscitent de vives préoccupations à trois mois des Jeux de Paris

Le Comité international olympique (CIO) aurait préféré éviter cette controverse. À trois mois du début des Jeux olympiques de Paris (26 juillet – 11 août), un scandale majeur pourrait éclabousser le monde de la natation. Selon une enquête approfondie dévoilée par le New York Times et ARD, 23 nageurs chinois auraient été contrôlés positifs lors d’une compétition à Shijiazhuang au début de l’année 2021, soit sept mois seulement avant les JO de Tokyo. Malgré des résultats positifs au trimétazidine (une substance interdite depuis 2014), ces athlètes n’auraient pas été inquiétés par la Chine, qui aurait avancé une contamination alimentaire lors de cet événement.

« C’est un coup dur dans le dos », a réagi Travis Tygart, le directeur de l’Agence antidopage américaine (USADA), soulignant que cette affaire constitue une trahison envers les athlètes propres qui respectent les règles. Sur les soixante tests effectués lors de cette compétition à Shijiazhuang, vingt-trois se sont révélés positifs. Treize de ces nageurs ont ensuite participé aux Jeux de Tokyo sans être inquiétés. Certains ont même brillé lors de l’événement, tels que Zhang Yufei, qui a remporté quatre médailles, dont deux en or. Cette situation remet en question la performance des athlètes chinois aux Jeux de Tokyo, avec un possible impact sur leur participation aux Jeux de Paris et un scandale potentiel pour l’AMA.